
En partant pour la Syrie
C’est ce qui hante l’esprit des deux compères unis par des liens ancestraux, si l’on considère les origines orientales des Boris Johnson et John Kerry ; Orient qui en soi n’est pas répréhensible s’il n’est que géographique et non pas le paravent d’un globalisme tenant les peuples pour des paquets d’actions que l’on joue en Bourse ! Cela va même plus loin puisque cet hypocrite de John Kerrey, secrétaire d’État aux affaires étrangères, relève que les Européens ne lui paraissent pas chauds pour faire la guerre en Syrie, pour reprendre ce qui servit de chant officiel, au reste mélodieux, sous le Second Empire napoléonien, en remplacement de la Marseillaise jugée à bon droit tyrannique, et intitulé « En partant pour la Syrie« , par allusion à une croisade chevaleresque ! Cet hymne devrait trouver sa place dans le concert politique socialiste, car la France rouge ou rose se détache de l’UE en ce qu’elle joue les foudres de guerre, et notre Robespierre moins éloquent que son modèle veut décapiter le président Bachar el Assad, triompher ainsi du Lion comme le Samson de la Bible remplie d’outrages aux hommes, aux peuples et aux animaux, sinon à Dieu même ! Brandir la mâchoire syrienne n’est pas une affaire facile, et faire reculer l’ours russe non plus, qui vient de se renforcer de l’appui du clergé syrien venant de déplorer toute la machinerie de guerre occidentale et – dans son for intérieur, il pense comme tous les Chrétiens instruits, maçonnique – montée contre la Syrie nationale, exactement comme ce fut le cas des prédécesseurs de Hollande contre l’Espagne nationale, quand les Rouges adulés par le Front Populaire fusillaient les statues d’Issa (béni soit-il) ou massacraient, tradition bien jacobine, les moniales, les carmélites : 1793-1936-2016 même combat !
Nous ne nous permettons pas de juger des peuples qui ont leur caractère et leur imperfection dont le sens dernier ne nous sera montré que dans une Apocalypse qui est le dévoilement des mensonges mondains, et non pas, en ignorant, comme les nouveaux sectaires, le grec, une quelconque révélation de vérités extraordinaires. La seule formule que nous avons déjà citée du poète-philosophe et bon historien – c’était le temps où l’on pouvait être un poète connu sans remporter un championnat d’alcoolisme, comme Verlaine et nos piliers de brasserie, l’époque, pour reprendre une belle expression de Gobineau, où la société anglaise aurait eu honte d’accoucher d’un Byron !) Frédéric Schiller est : l’histoire du monde est le jugement dernier. Cette histoire se déroule devant nous, et le jugement dernier y est inscrit en toutes lettres, pour ceux dont les yeux voient etc. Les vrais livres sacrés le disent, les faux déforment ce qu’ils ne peuvent créer.
La noirceur de l’âme de cette équipe Kerry-Johnson, qui règle cette nouvelle phase de la guerre d’asservissement des peuples, est de faire d’Alep qu’ils ont écrasée par leurs mercenaires, une caution morale et affective de leur anéantissement de la nation syrienne, en allant jusqu’à menacer la Fédération russe de jouer chez elle l’épisode que Jules Verne a décrit dans Michel Strogoff, lancer les Tatares contre elle : et l’on verrait de Johnson, dont un ancêtre se perd dans l’Orient des complots, en habits turcs sabbataïste, aux opinions aussi variables que la sienne sur le Brexit, et une autre ancêtre se réclame de cette Askhenazi dont on ne sait si la capitale est à New York ou en Asie centrale, sinon dans les cercles oligarchiques entre Londres Moscou, Kiev et Astaran, bref ce demi-monde, comme le nommait Alexandre Dumas, veut la guerre, la présidente Clinton, seconde Julie Holopherne de la Bible ayant, même un peu droguée, coupé la tête du tyran Trump Holopherne, versera sa rage sur la Syrie-Palestine, puis comme une seconde Esther, contre l’Iran. Tels sont ces complots que le noble Coran autorise à croire !
Véritablement Damas est une épine dans l’œil unique de l’Antéchrist, selon la tradition !
Pierre Dortiguier