L’ex-Secrétaire d’État à la Fonction publique et maire de Draveil, adepte de la réflexologie plantaire, sous prétexte de faire bénéficier ses victimes de cette pratique a priori anodine et si apaisante, se livrait en fait à un harcèlement sexuel agrémenté de véritables agressions. Il devra répondre de ses actes devant les Assises. Invoquera-t-il lui aussi un petit complot contre sa personne sous prétexte qu’il serait devenu gênant pour ses adversaires politiques ? Allez savoir ! En tous cas, bienvenue à lui au sein du Conspiracy Club. Par ailleurs la rumeur indique que Germain Gaiffe, le célèbre directeur de publication de Quenel+, piaffe d’impatience de l’accueillir en son hôtel particulier de Poissy. Agréable séjour en perspective…
Georges Tron, le maire UMP de Draveil (Essonne), devra répondre devant les assises de faits de viol aggravé et d’agression sexuelle à l’encontre de deux anciennes employées municipales. La Cour de cassation a rejeté son pourvoi, vendredi 3 avril, confirmant ainsi la décision de la cour d’appel de Paris. A la mi-décembre cette dernière avait infirmé l’ordonnance de non-lieu dont l’élu avait bénéficié un an plus tôt. L’affaire a commencé le 25 mai 2011 avec le dépôt d’une plainte de deux anciennes employées de la mairie de Draveil, pour « harcèlement sexuel » à l’encontre de Georges Tron, alors secrétaire d’État à la fonction publique et maire de la ville. Les deux femmes accusent l’édile de s’être livré à de « très nombreux gestes déplacés » au prétexte de réflexologie plantaire (massage thérapeutique des pieds), qui auraient dégénéré en agression sexuelle. Il a toujours clamé son innocence.
Une adjointe également poursuivie
Suivant le parquet, les juges d’instruction avaient rendu une ordonnance de non-lieu en décembre 2013, au terme d’une procédure longue d’environ deux ans et demi. Mais les plaignantes, Eva Loubrieu et Virginie Faux, avaient fait appel. C’est ainsi que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris avait décidé le 15 décembre 2014 de renvoyer M. Tron devant les assises. L’affaire l’avait contraint à démissionner du gouvernement, le 29 mai 2011, et il avait perdu son poste de député de la 9e circonscription de l’Essonne en juin 2012. Après le non-lieu, il avait été réélu à la mairie de Draveil. Réélu dimanche à l’issue de second tour des élections départementales dans son canton de Draveil, M. Tron a finalement renoncé à briguer la présidence du conseil départemental de l’Essonne. Elle a été remportée jeudi par le maire UMP de Montgeron, François Durovray, proche de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France). Une de ses anciennes adjointes à la municipalité, Brigitte Gruel, comparaîtra également. Elle est accusée de viol sur l’une des deux plaignantes, de complicité de viol sur l’autre, et d’agressions sexuelles aggravées.
- Source :
http://www.lemonde.fr
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