Cette chute, si elle continue de la sorte, aura des effets plus graves que le coronavirus lui-même. Ceci démontre encore une fois la fragilité de la finance mondialisée qui n’est rien d’autre qu’un château de cartes spéculatif. Sauf que la faillite de la finance impactera le monde réel via les fonds de pensions des retraites… Ceci enclenchera un chaos économique et non plus seulement financier avec une baisse de la consommation, donc de la production et du coup une augmentation du chômage…
La Bourse de Paris a connu jeudi la plus forte chute de son histoire, clôturant à -12,28 %, dans un marché financier qui abdique face à la pandémie de Covid-19 et son impact redouté sur l’économie mondiale.
Cette hécatombe s’intègre dans « un mouvement général de capitulation sur les marchés financiers », résume Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France, interrogé par l’AFP.
L’indice CAC 40 a plongé de 565 points pour finir à 4.044,26 points dans un volume d’échanges de plus de 11 milliards d’euros. À titre de comparaison, il avait perdu 7,3 %, en clôture, le jour des attentats du 11 septembre 2001, et 7,7% le 10 octobre 2008, en pleine crise des subprime.
« Depuis que le CAC 40 existe, c’est la plus forte baisse journalière », a également observé Daniel Larrouturou, gérant de Dôm Finance. L’indice n’existait pas encore sous cette forme lors du krach boursier d’octobre 1987.
Cette débâcle qui s’ajoute aux grosses déconvenues des derniers jours fait grossir les pertes accumulées depuis le début de l’année: elles s’élèvent désormais à plus de 32%.
La sidération est d’autant plus vive que le 19 février dernier, le CAC 40 était à un sommet depuis 2007 (à 6.111,24 points) et que la raclée intervient après un bond de plus de 25% sur les indices boursiers l’an dernier.
Les marchés, qui avaient continué de grimper en flèche plusieurs semaines après la découverte des premiers cas de Covid-19 en Chine, ont fini par dévisser violemment après l’apparition de nouveaux foyers en Italie.
La chute libre du jour ne fait aucune distinction: elle concerne non seulement toutes les places mondiales, mais également les valeurs considérées comme refuge, que ce soit l’or ou les dettes souveraines jugées les plus sûres, analyse Frédéric Rozier.
Elle ne fait pas véritablement non plus de distinction entre les valeurs cotées : la couleur sang endeuille aussi l’écran lié à l’indice élargi SBF 120, qui regroupe les valeurs du CAC 40 et 80 autres.
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Photo d’illustration : La Bourse de Paris a connu jeudi la plus forte chute de son histoire, clôturant à -12,28%, dans un marché financier abdiquant face à la pandémie de Covid-19 et son impact redouté sur l’économie mondiale. ( AFP / ERIC PIERMONT )
AFP
Boursorama
12 mars 2020