Allant à l’encontre des ses propres intérêts, au moment même où l’économie nationale connaît de grandes difficultés, la France renonce, pour des raisons diplomatiques — toujours cette sacrée Ukraine –, à honorer un contrat de livraison de bâtiments de guerre à la Russie, perdant ainsi une manne considérable qu’elle se doit à présent de rembourser, avec en prime des pénalités pour rupture unilatérale de contrat. Une telle attitude — car on ne peut parler de décision qui, elle, vient d’ailleurs — confirme l’état de vassalité de notre pays à l’empire atlantosioniste. Peut-on parler encore d’une France libre ?
I WANT MY MONEY BACK – Alors que la livraison des navires de guerre Mistral a été suspendue par Paris, le président russe souhaite être remboursé.
La saga des Mistral n’est pas encore terminée. Jeudi, Vladimir Poutine a demandé à la France de rembourser la Russie, alors que Paris a suspendu la livraison des navires de guerre jusqu’à « nouvel ordre ». « Je pars du principe que les autorités françaises, les Français étant des gens corrects, nous rendront l’argent. Nous n’avons pas l’intention d’exiger des pénalités excessives, mais il faut que les pertes que nous avons subies soient remboursées », a estimé le président russe lors de sa séance annuelle de questions réponses avec les Russes à la télévision.
« Sans importance », selon Poutine. Vladimir Poutine a toutefois qualifié le refus français de « sans importance » pour la Russie. « Le refus de livrer les navires conformément au contrat est un mauvais signe bien sûr, mais du point de vue du soutien de nos capacités de défense, je vais vous le dire franchement, c’est sans importance », a-t-il déclaré. « A l’époque, nous avions conclu ce contrat avant tout pour soutenir nos partenaires et assurer une charge de travail pour leurs chantiers navals, mais nous prévoyions de les utiliser en Extrême-Orient, ce n’est pas critique », a-t-il ajouté.
Un contrat à plus d’un milliard d’euros. La France avait annoncé fin novembre le report « jusqu’à nouvel ordre » de la livraison du premier de ces bâtiments construits à Saint-Nazaire, le Vladivostok. La raison ? Le rôle de la Russie dans le conflit en Ukraine. Paris a depuis lors répété que les conditions de livraison n’étaient « toujours pas réunies », tandis que Moscou a menacé à plusieurs reprises de lancer des procédures devant des cours d’arbitrage international. La vente à la Russie de deux Mistral, conclue en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait été évaluée à environ 1,2 milliard d’euros.
- Source :
http://www.europe1.fr
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