
La ministresse Azoulay, ou la culture française décentrée
La France, selon ce qu’écrivait Montesquieu dans ses Carnets, ouvrage dont l’original est à Bordeaux, n’est plus au centre de l’Europe, et y a été supplantée par l’Allemagne ; ce qui est vrai au milieu du siècle des Lumières, terme que l’on conforte avec celui de civilisation et de goût qui serait plus approprié, l’est plus encore ! Mais ce que ce magistrat, par ailleurs franc-maçon, comme une partie de cette aristocratie jouisseuse plus que combattante, ne pouvait imaginer, est que son pays ainsi décentré, prendrait une ministresse de la culture pour succéder à une française au masque coréen, une fleur marocaine de souche transplantée d’Europe, la fille du célèbre Azoulay (à ne point confondre avec David homonyme, son cousin, responsable de ce B’nai Brith que le Pape François a en haute estime !) , conseiller ou manager de la dynastie chérifienne, né en 1941 sous le signe du Taureau à Mogador. Cette magistrate doit avoir son utilité, sinon elle n’eût pas été choisie, et l’audace de l’écrivain persifleur ne parlerait plus de chute de l’influence politique française en Europe, mais de quelque nouvelle Seine traversant Paris et serait la Méditerranée.
Que la Culture soit choisie pour lieu stratégique, en un temps où l’idéologie devient trop lourde aux épaules de la jeunesse, car vraie ou fausse, elle implique des sacrifices, mais où les objets de la culture sont des biens de consommation à travers les lucarnes magiques de l’audiovisuel ou les improvisations d’un art qui a l’imposture de se réclamer du baroque, amène a penser qu’une élite se forme pour encadrer les nouveaux consommateurs nés d’une bouillie sociale, celle d’une génération sans formation ou éducation stable et qu’il s’agit d’abord d’amuser, puis d’abrutir et de fanatiser enfin jusqu’à l’épuisement nerveux psychophysique. À cet égard, la tradition s’impose, celle d’une aristocratie de l’esprit, dont la jeune ministresse est le type, loin de ces brumes du Nord ou de l’Est où les auteurs avaient une mythologie, une science de l’esprit, une ferveur religieuse plus infinie et scrupuleuse que rationnelle et efficace dans l’hypnose des masses. « J’appelle classique ce qui est sain, romantique ce qui est malade » sans considération chronologique, assurait le grand Goethe, celui même qui soutenait que quelle que soit notre confession de foi nous naissons et mourrons musulmans, à savoir nus devant Dieu ! Que nos réactionnaires se rassurent, la ministresse est à cet égard fort bien habillée ! C’est plutôt la culture française qui cachera sa nudité croissante dans les buissons de son administration !
Nous ne faisons point de procès personnel, ad mulierem, c’est plutôt l’espèce que l’individu qui est objet de science, et dans ce domaine il faut bien être naturaliste et insister qu’il n’y a de science, comme disait Aristote, que du général, de force politique aussi ! Nous lisions dans un discours académique de ce siècle des Lumières dont notre ministresse ne manquera point de citer le nom, une indication sur le tempérament français, à savoir qu’il ne faut point critiquer chez un peuple le Gouvernement et la Religion, et nos ancêtres d’y ajouter la Musique française ! Il faudra désormais y ajouter la culture du même nom servie par une Muse tournant autour de l’Apollon ou de sa Pythie ou devineresse marocaine David dit André Azoulay !
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