Ce texte est la traduction libre réalisée par nos soins d’un article publié par The Australian, repris de The Times et Reuters, relatant le constat d’une orgie gay dans les appartements d’un cardinal appartenant – comble de l’ironie – à la Congrégation de la Foi, autrement dit au département chargé précisément de s’attaquer aux abus sexuels cléricaux. Le loup est dans la bergerie et se fait même passer pour le berger…
Ajoutons qu’aucun média français digne de ce nom n’a estimé important de reprendre une information aussi grave et cruciale, pas le moindre mot. Il faut dire que l’arme la plus efficace concernant la propagande et la désinformation réside dans l’omission…
La police du Vatican a interrompu une orgie homosexuelle le mois dernier dans un appartement appartenant à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi – le département chargé, entre autres, de s’attaquer aux abus sexuels cléricaux.
L’occupant de l’appartement est censé être le secrétaire du cardinal Francesco Coccopalmerio, chef du Conseil pontifical pour les textes législatifs et un conseiller clé du pape.
Le cardinal Coccopalmerio aurait aidé à l’évêque à obtenir une promotion, mais ces plans risquent d’être perturbés par les nouvelles de l’orgie et par une période de récupération d’une surdose de drogue dans un hôpital de Rome et une autre période dans un monastère italien. Les allégations concernant l’orgie ont été publiées par le journal Il Fatto Quotidiano.
L’incident engendre une période difficile pour le pape. Après quatre ans de papauté, ses réformes devraient être très perceptibles ; au lieu de cela, l’Église catholique apparaît perturbée par le conflit et le scandale. Les critiques blâment le choix du personnel du pape : le cardinal George Pell, nommé pour nettoyer les finances sombres du Vatican, a pris un congé pour se défendre contre les accusations de violence sexuelle en Australie et le cardinal Gerhard Mueller, chef de la Congrégation pour la Doctrine de La Foi, n’a pas eu son mandat renouvelé.
Les deux hommes sont considérés comme des conservateurs doctrinaux qui auraient pu être un obstacle aux efforts du pape pour introduire une approche plus miséricordieuse sur les questions de mariage, de divorce et de communion. Les deux avaient signé une lettre, avec 11 autres cardinaux, se plaignant que les forces progressistes tentaient de manipuler l’issue d’un synode controversé sur la famille.
Les circonstances de leur départ risquent d’enflammer une minorité de traditionalistes profondément mécontents des réformes du pape. Le successeur du cardinal Muller, l’archevêque Luis Ladaria Ferrer, est accusé de couvrir les crimes sexuels commis par un prêtre en Italie, aggravant les dommages causés à la réputation.
Les conservateurs ont également été mal à l’aise avec la réticence du pape à intervenir dans l’affaire Charlie Gard, en le considérant comme aligné avec les tribunaux anglais et les évêques qui veulent épargner un enfant malade des souffrances plutôt que déterminé à défendre la vie à tout prix. Le garçon de 10 mois qui est en phase terminale d’une forme de maladie mitochondriale – un état génétique qui cause une faiblesse musculaire progressive et des lésions cérébrales – endure des souffrances et a été au centre d’une bataille juridique entre ses parents, qui ont voulu le traiter aux États-Unis et des spécialistes de l’hôpital londonien qui ont déclaré que le traitement était expérimental et ne les aiderait pas.
“La résistance au pape augmente”, a déclaré une source du Vatican. “Nous avons vu cinq histoires troublantes émerger en quelques jours et qui ont créé des turbulences. Il n’y aura pas de schisme, mais le pape a perdu de la crédibilité aux yeux de beaucoup “.
“Le pape a nommé des gens qui sont de bons paroissiens pour diriger les diocèses en Italie, mais il faut autre chose pour être un évêque et ils n’ont pas la qualité”, a déclaré la source.
Paradoxalement, ces revers poussent le pape à accélérer ses réformes, tandis que la résistance augmente. Beaucoup de catholiques estiment qu’il manque de présence et attendent qu’il soit parti. Le journaliste éminent Emiliano Fittipaldi n’est pas convaincu par le bilan des réformes du pape. “Il y a beaucoup plus d’ombre que de lumière”, a-t-il dit.
“La propagande de François me dérange. Le monde a été informé d’une révolution avant qu’elle ne se produise. Il est devenu une idole immédiatement. “ Le porte-parole du Vatican Greg Burke a refusé de commenter.
Philip Willan – The Times/Reuters.
Police raid gay orgy at cardinal’s Vatican apartment
Vatican police broke up a homosexual orgy last month in an apartment belonging to the Congregation for the Doctrine of the Faith — the department charged with, among other things, tackling clerical sexual abuse.
The occupant of the apartment is alleged to be the secretary of cardinal Francesco Coccopalmerio, head of the Pontifical Council for Legislative texts and a key adviser to the Pope.
Cardinal Coccopalmerio is said to have recommended his aide for promotion to bishop, but those plans are likely to be disrupted by news of the orgy and by a period spent recovering from a drug overdose in a Rome hospital and another in an Italian monastery.
The allegations about the orgy were published by the newspaper Il Fatto Quotidiano.
The incident is symptomatic of a difficult period for the Pope. Four years into his papacy his reforms should be at full throttle; instead, the Catholic Church appears racked by conflict and scandal.
Critics blame the Pope’s choice of personnel: cardinal George Pell, appointed to clean up the Vatican’s murky finances, has taken a leave of absence to defend himself against sex abuse charges in Australia, and cardinal Gerhard Mueller, head of the Congregation for the Doctrine of the Faith, has not had his tenure renewed.
Both men are seen as doctrinal conservatives who could have been an obstacle to the Pope’s efforts to introduce a more merciful approach on questions of marriage, divorce and communion.
Both had signed a letter, together with 11 other cardinals, complaining that progressive forces were attempting to manipulate the outcome of a controversial synod on the family.
The manner of their departure risks inflaming a minority of traditionalists deeply unhappy with the Pope’s reforms. Cardinal Muller’s successor, Archbishop Luis Ladaria Ferrer, is accused of covering up sex crimes committed by a priest in Italy, compounding the reputational damage.
Conservatives have also been uncomfortable with the Pope’s reluctance to intervene in the Charlie Gard case, seeing him as aligned with English courts and bishops wanting to spare a sick child from suffering, rather than determined to defend life at all costs. The terminally ill 10-month-old boy has a form of mitochondrial disease — a genetic condition that causes progressive muscle weakness and brain damage — and has been at the centre of a legal battle between his parents, who wanted him treated in the US, and specialists at the London hospital who said the treatment was experimental and would not help.
“Resistance to the Pope is growing,” said a Vatican source. “We have seen five troubling stories emerge in a matter of a few days. They have created turbulence. There’s not going to be a schism, but the Pope has lost credibility in the eyes of many.”
The source said many of Francis’s appointments were controversial; from the prelate chosen to liaise with the Vatican Bank who was found to have been involved in sex scandals, to Francesca Chaouqui, a laywoman chosen for a financial reform commission who leaked Vatican files to the press.
“The Pope has been appointing people who are good parish priests to run dioceses in Italy, but it takes something else to be a bishop and they don’t have the stature for it,” the source said. “Paradoxically, these setbacks are pushing the Pope to accelerate his reforms, while resistance increases. Many Catholics pretend he’s not there and (will) just wait until he’s gone.”
Prominent journalist Emiliano Fittipaldi is unconvinced by the Pope’s reform record. “There’s much more shade than light,” he said. “The propaganda about Francis bothers me. The world has been told about a revolution before it happened. He became an idol immediately.”
Vatican spokesman Greg Burke declined to comment.
Philip Willan - The Times / Reuters