
Les caméléons du jardin arabo-iranien de John Kerry
Les ténors de l’opposition syrienne, ces jacobins d’Orient voulant décapiter Bachar el Assad qu’ils traitent de tyran, selon un vocabulaire pluri-séculaire et qui est dans l’initiation maçonnique, ont rencontré les sectaires Moudjahidine du Peuple que l’usage iranien désigne par les hypocrites ou Monafeqins, mélange de terrorisme marxiste aux couleurs musulmanes et dont l’asservissement qu’il impose à ses membres relève du lavage de cerveau. L’habituée du Palais du Luxembourg, chérie des sénateurs et des frères et sœurs trois points, Radjavi a reçu dans sa propriété de l’Oise une délégation d’opposants démocrates syriens, comme il se veulent intituler : république sans peuple, dont saint Augustin – ou celui auquel on attribue ses livres latins – père de l’Eglise disait qu’elle était la caractéristique du Diable. Mais il s’agit d’éclairer le peuple et au besoin de le massacrer pour qu’il comprenne ses erreurs. Aussi la Radjavi a-t-elle donné son interprétation de l’histoire contemporaine du Proche-Orient, sans naturellement mentionner le pays du Dieu supposé dont on ne prononce pas le nom ! Mieux vaut ne pas insulter la main qui vous nourrit ! Apprenons ainsi que si Daech et son Calife d’opérette sanglante, dont la vraie personnalité reste inconnue, et dont bientôt l’on nous annoncera une fausse mort avant qu’il ne ressuscite ailleurs, ne commettent leurs crimes atroces que parce qu’Arabes et Iraniens ont subi les foudres de Bachar el Assad et de Ali Khamenei, le courageux Guide Suprême iranien qui appelle, dirait Boileau, un chat un chat ! Nouri Al Maliki est également, au jugement commun de cette opposition syro-iranienne qui a la faveur des grands hôtels et du Quai d’Orsay, plus tard baptisé Quai Fabius, qui sait ?, un tyran local responsable de la naissance de Daech. En somme, cette organisation qui trouve des hôpitaux en Israël et des fonds considérables, tout comme Al Nosra dans le discours de Marrakech tenu par Fabius “fait du bon boulot” assurément les moyens ne sont pas humains, mais la fin qu’il faut considérer est bonne ! Tel discours est terroriste, c’est celui des éternelles jacobines, des pétroleuses de la Commune de Paris, des femmes commissaires politiques soviétiques qui agissaient au nom de la résistance à une tyrannie supposée, mais en imposant leurs crimes comme une nécessité de la Raison.
Relevons que la syrienne Atassi appelle, par une sorte d’internationalisme révolutionnaire, à la manière bolcheviste, les femmes iraniennes à se soulever contre leur Etat, bref à étendre le désordre ethnique et social en République iranienne…
La délégation syrienne avait une autre supporter de Daech, au sens où elle en incombe la responsabilité ou la cause, non à la Saoudie ou au Pentagone ou à l’entité sioniste, mais au Président légal de son pays, reprenant comme un perroquet, mais sans la beauté du plumage, le même discours : une prétendue laïque Souhair Atassi, à ce dîner d’Anvers sur Oise, tenu au moment même où John Kerry manifeste son impatience de voir la Syrie réelle maintenir son union nationale incarnée par le Président Bachar el Assad, a dit sa joie de la fusion de l’Opposition syrienne libre et de la secte de Maryam Radjavi. On trouve donc touts les couleurs dans cette république des oiseaux, pour reprendre le fameux ouvrage du poète Attar, dont nous vîmes la tombe en Iran refaite par l’architecte français Goddard. Il s’agit en fait non d’une volière, direz-vous, mais d’un caméléon, tantôt rouge communiste, tantôt triangulé comme la maçonnerie laïque, et combien d’autres nuances que nos sénateurs apprécient comme les tapis des Gobelins ! Mais ne voit-on pas que le dresseur de ce Caméléon est derrière John Kerry aux Etats-Unis, mais aussi partout où le sionisme a ses appuis, n’enragent que d’une chose : de la présence d’un chef, que leur goût du lucre ne saurait imaginer qu’en esclave de leur politique, et non pas libre d’exister attaché au destin d’un grand peuple, de la Syrie ex mandataire à la Palestine ex mandataire, avec le Liban autrefois régi par la France, Liban et Syrie étant sous l’autorité du frère général Sarrail, tout cela a été oublié, mais, redisons cette pensée pieuse en période de vrai Ramadan, Dieu n’oublie pas car il domine le temps.
Relevons que la syrienne Atassi appelle, par une sorte d’internationalisme révolutionnaire, à la manière bolcheviste, les femmes iraniennes à se soulever contre leur Etat, bref à étendre le désordre ethnique et social en République iranienne, pour rééditer le coup de Tim Roosevelt contre le Prince et Premier ministre Mossadegh.
Vraiment, cette réunion de la loge d’Auvers sur l’Oise annonce une offensive politique et militaire contre l peuple syrien! C’est un signe que la guerre révolutionnaire, terroriste va redoubler de vigueur, mais ces forces peuvent détruire, comme le Diable fait, mais point fonder un ordre, et la pais est, selon une autre formule de saint Augustin que dit le chancelier autrichien Metternich, est le repos de l’ordre. Point de tranquillité tant que les sectaires caméléons tiendront leurs assemblées bellicistes et tournées vers la guerre civile, la lutte des classes, la division régionale.
Ce coup de sifflet de la mobilisation de l’opposition arabo-iranienne, demandant à se montrer compréhensive du terrorisme daechiste est, à l’évidence, conforme aux intérêts sionistes, et particulièrement cet avertissement lancé à ce dîner du 13 juin, reprenant un argument commun aux dirigeants de Tel-Aviv, que la lutte prétendue contre Daech doit passer par l’élimination du pouvoir indépendant syrien et l’attaque de l’Iran. Sans le soutien militaire reçu par les sionistes des Russes, pour garantir l’occupation de la Syrie et laisser libre cours aux représailles contre le Hezbollah, pareille effronterie serait-elle possible aux exécutants de la politique de Netanyahou ? En tous les cas nous savons, à écouter les perroquets d’Auvers sur Oise (dont le peintre Van Gogh a peint l’église) les objets géopolitiques du pouvoir sioniste : renverser Bachar el Assad et en Iran l’Ayatollah Ali Khamenei. Les deux existences personnelles et nationales sont liées. A méditer en ce mois béni de Ramadan !
Il ne serait pas impossible que des attentats surgissent en Iran, après ce front commun du terrorisme. Nous en aurons été avertis par ce chœur démoniaque.