Le problème avec ce genre de documentaire c’est qu’il ne sert strictement à rien. Nous avons tous suivi l’excellent documentaire Le monde selon Monsanto – ou lu le livre éponyme – de Marie Monique Robin qui a maintenant plus de 10 ans et qui avait dénoncé tout ce qu’il fallait dénoncer à l’époque. Le nombre de cancers est en train d’exploser, les bébés qui naissent sans bras sont également de plus en plus nombreux… et pourtant les autorités continuent de nous expliquer que tout va bien et qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Lorsqu’on sera tous morts, les épandages de ses poisons cesseront alors une bonne fois pour toutes !
À voir le 17 janvier 2019 dans « La Spéciale d’Envoyé » consacrée au glyphosate, un face-à-face rare entre deux mondes qui se parlent peu : un agriculteur adepte du Roundup contre un céréalier bio.
« Envoyé spécial » leur a proposé une expérience inédite : passer quarante-huit heures en immersion l’un chez l’autre. Extrait.
Leurs chemins n’auraient jamais dû se croiser, mais ils ont accepté l’expérience inédite que leur a proposée « Envoyé spécial ». Olivier, céréalier dans le Loiret, a abandonné les pesticides chimiques il y a vingt-sept ans pour une production 100% bio. Aujourd’hui, il partage le petit déjeuner de Vincent, agriculteur de l’Aisne ouvertement « pro-glypho ». Sa tasse à café s’orne même d’un logo Roundup, un herbicide qui contient du glyphosate commercialisé par la multinationale américaine Monsanto. « Le contenu de ma tasse, la caféine, est plus cancérigène que le Roundup. Le café, j’en bois trois par jour tous les jours. Du Roundup, j’en fais une fois par an – et ce sera avec vous cet après-midi », soutient Vincent.
Que l’on puisse être convaincu qu’en épandant du Roundup, on n’en consomme pas, que ça n’a pas d’impact sur la santé… voilà qui « hérisse le poil » de l’agriculteur bio. « Ce qu’il faut, tente de le rassurer son hôte, c’est aller vite : tu remplis, tu vas dans le champ, tu vides…»Protections désormais obligatoires
Cet après-midi-là, Olivier, « pas très à l’aise », va découvrir l’arsenal de protections obligatoires qui encadre désormais l’utilisation du Roundup : tablier intégral, gants, masque. Comment ne pas s’inquiéter pour sa santé ? Mais Vincent assume : « Il n’y a pas de souci. On se protège quand on manipule des produits de défense des cultures – des pesticides. Je pense qu’il y a bien plus d’autres dangers dans la nature que ceux qu’on utilise, et surtout dans les conditions dans lesquelles on les utilise. »
Des propos et des pratiques incompréhensibles aux yeux d’Olivier : « En tant qu’agriculteur bio, être en face du glyphosate alors que, dans mon mode de production, c’est interdit… le voir à quelques mètres… Ça ne va pas me sauter dessus, mais pour moi, ça reste une énigme que l’on continue à en utiliser…»
Extrait de « Glypho or not glypho », un reportage à voir le 17 janvier 2019 dans « La Spéciale d’Envoyé : Glyphosate, comment s’en sortir ? ».
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