Parmi les principes diffusés au cours de la période de l’avènement des Lumières, qui aboutira à l’ébranlement de la société française, nous avons la célèbre maxime « L’Homme est un être naturellement bon ; c’est la société qui le rend mauvais » de Jean-Jacques Rousseau, dans son œuvre majeure : Le contrat social.
En introduisant ce concept révolutionnaire, Jean-Jacques Rousseau pose ainsi les fondations de la Révolution de 1789, puis celle de 1830 et de 1848. Il inscrit que l’Homme est bon par nature, donc dès la naissance, « aimant la justice et l’ordre, et qu’il n’y a point de perversité originelle dans le cœur humain ». L’Homme, pour Rousseau, est parfait ; seule la société le pervertit. En conséquence, la société doit être changée afin qu’il ne soit plus perverti et donc mauvais.
Cette société qui devait changer, fut à l’époque la royauté.
Ce principe n’empêchera pas les tenants des régimes qui lui succédèrent d’user d’une corruption et d’une perversité bien plus redoutables sur l’Homme sous les différentes Républiques qui ont exercé le pouvoir en France jusqu’à nos jours. Jean-Jacques Rousseau avait, d’une certaine manière, prédit l’amplification de cette perversité avec ce changement de Régime.
« Jamais dans une monarchie, l’opulence d’un particulier ne peut le mettre au-dessus du Prince ; en revanche, dans une République, il peut aisément le mettre au-dessus des lois. »
— Jean-Jacques Rousseau, philosophe des Lumières, auteur du Contrat social (cité par l’historien Henri Guillemin)
Il sera plus tard contredit par Frédéric Le Play (1806-1882), qui dénonça ce qu’il appelait « l’erreur encore plus que le vice qui perd les peuples ». Selon cet homme politique du XIXe siècle, l’enfant porte en lui dès sa naissance le Mal, le poussant à commettre les fautes ; il revient aux parents de réprimer ce mal par l’instruction.
“Du cœur de l’enfant, le mal tend sans cesse à s’introduire dans la famille ; l’enfant apporte dès sa naissance, dans la famille, les ferments d’indiscipline et de révolte.
Le premier des devoirs des parents est de réprimer, dans les générations nouvelles, une inclinaison persistance vers le Mal.
Dompter les vicieuses inclinaisons de l’enfance est le premier but de l’éducation.”
— Frédéric Le Play, dans Vérités sociales et erreurs démocratiques, de Mgr Henri Delassus, page 21
Sur le plan eschatologique, le principe révolutionnaire de Jean-Jacques Rousseau nie l’existence du Péché originel d’Adam et Ève, l’Orgueil, soit une opposition au dogme de l’Église et à Dieu.
Ce principe est une double révolution en soi : matérielle et spirituelle. Il visait à renverser l’Ordre ancien et ses deux piliers que sont la Royauté et l’Église. Ce qui fut chose faite avec la République et plus tard la laïcité, avec la loi de 1905 dite de “séparation de l’Église et de l’État”, instaurée par la Franc-maçonnerie, surnommée « la contre-Église » par Mgr Henri Delassus.
Toujours dans le livre Vérités sociales et erreurs démocratiques, page 29, Frédéric Le Play affirme que ce “faux principe” est l’une des causes principales de la décadence de la France sur le plan moral comme spirituel. Enfin, le Pape de l’époque, Pie X (canonisé en 1954), considérait que l’Homme a une facilité pour commettre le mal, que ce soit par parole ou par acte, à cause du péché d’orgueil. Il recommandait d’opter pour une profonde piété en guise de remède.
“Il faut en outre que l’on inculque convenablement à tous les règles des mœurs qui ont été transmise par le Christ, afin que chacun apprenne à être maître de soi, à gouverner les mouvements et les désirs de son âme, à réprimer les révoltes de l’orgueil, à se montrer soumis envers l’autorité, à pratiquer la justice, à embrasser tous les hommes dans sa charité, à compenser par une chrétienne affection d’amertume que l’inégalité des conditions introduit dans la société civile, à détacher son esprit des biens de la terre, à se contenter du sort que la Providence lui a donné, à le rendre meilleur par l’observation de ses devoirs, à diriger ses efforts vers la vie future par l’espoir d’une récompense éternelle.”
— Pape Pie X, dans Vérités sociales et erreurs démocratiques, de Mgr Henri Delassus, page 71
L’homme est-il naturellement bon ? Pour le lecteur avisé, la réponse se trouve autour de lui. Il suffit d’ouvrir les yeux, et d’observer les comportements humains au quotidien.
Eudoxe
Sacr TV : Combattre pour la vraie France