C’est tout de même extraordinaire que ce soit Poutine et Maduro qui proposent des solutions de baisse de production afin de faire remonter le prix du brut qui est passé sous le seuil catastrophique des 30 $. À quoi peut bien servir l’OPEP dans cette situation dramatique ? Nous avons ici des pays tellement corrompus qu’ils ne défendent plus les intérêts de leurs peuples. Le seul intérêt de ces dirigeants à la solde de Washington et des banksters internationaux est de les laisser continuer leur entreprise de pillage et de destruction. L’Arabie saoudite est en totale faillite (plus de 80 milliards de $) ; pourtant, on ne voit aucune réaction de sa part, bien au contraire, elle s’engage dans des guerres qu’elle n’a pas les moyens de gagner ! Idem pour l’Algérie qui a passé les 10 dernières années à acheter la paix sociale à coups de milliards de dinars dilapidés dans des faux projets ANSEJ… Pourvu que la jeunesse s’occupe et ne fasse pas de politique. On a même vu le Premier ministre Abdelmalek Sellal s’adresser aux walis (préfets) en leur demandant de créer une vie nocturne dans les villes et de permettre l’ouverture des débits de boissons alcoolisées, pourvu que les jeunes s’amusent et se tiennent loin de la politique. ici
Blague de l’année : « L’Opep estime que le marché peut se rééquilibrer de lui-même » ! Oui, vous lisez bien ! Ils attendent que ça s’arrange alors qu’à la base, cette organisation intergouvernementale avait pour objectif de contrôler l’offre afin de décider du seuil minimum du prix de vente.
Enfin, même si la donne a changé depuis, il est judicieux de visionner la vidéo ci-dessous, une vidéo exceptionnelle, dans laquelle l’ancien Chef du gouvernement algérien, Kasdi Merbah, fait des révélations fracassantes sur les magouilles de cette organisation, entièrement soumise au contrôle des États-Unis d’Amérique et de leur agent régional, la Saoudie.
Le numéro deux du pétrole en Russie, Lukoil, propose à l’OPEP une baisse concertée de la production.« La Russie aurait intérêt à se joindre à l’OPEP pour diminuer la production », estime le géant russe du pétrole Lukoil. La suggestion vient d’une compagnie privée, mais Lukoil est tout de même le numéro deux du pétrole en Russie, son dirigeant a forcément obtenu le blanc-seing du Kremlin.
Moscou fait donc bien un geste en direction de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, et particulièrement vers son leader l’Arabie saoudite, pourtant grand adversaire diplomatique de la Russie au Moyen-Orient et son principal concurrent sur les mêmes débouchés pétroliers désormais, l’Asie et l’Europe.
C’est un retournement par rapport à 2001 et 2009, où la Russie s’était fait prier par l’OPEP pour qu’elle diminue sa production, en vain. L’organisation de Vienne avait été seule à fermer les vannes.
Mais cette fois le plongeon des cours du baril est tel qu’il fait souffrir bien davantage la Russie, d’autant qu’elle est frappée de sanctions financières. « Il vaudrait mieux vendre un baril à 50 dollars que deux barils à 30 », reconnaît désormais la direction de Lukoil, « l’industrie pétrolière russe est elle-même en état de survie et elle est contrainte de diminuer l’activité de forage ». La production de pétrole russe pourrait donc baisser de 2 à 3% cette année.
En réponse, le secrétaire général de l’OPEP a renouvelé son appel à une baisse de l’offre pétrolière. Mais rien ne garantit que ses membres y consentiront, et pas seulement l’Arabie saoudite. L’Irak est le pays qui a le plus augmenté sa production de pétrole en 2015, et l’Iran n’est pas prêt à renoncer à la reconquête de sa part du marché pétrolier.
L’annonce de la compagnie russe pour une baisse de la production vise peut-être avant tout à convaincre les fonds d’investissement, qui ont aggravé la chute des cours en pariant massivement sur leur baisse prolongée, qu’ils se sont trompés et que le rebond est proche.