Terrible aveu qui montre à quel point les dirigeants européens sont extrêmement dangereux pour l’économie de leurs pays respectifs. C’est d’autant plus grave que le rouble se porte très bien, il est revenu au taux de change d’avant guerre contrairement aux déclarations hasardeuses et stupides de Bruno Le Maire qui voulait mettre à terre l’économie russe ! Avec des gouvernants aussi stupides que BLM, la France n’a pas besoin d’ennemis…
UN PREMIER train de sanctions contre la Russie, puis un deuxième… Et encore un cinquième début avril. Sans le moindre effet à ce stade sur la détermination de Vladimir Poutine à poursuivre sa guerre en Ukraine. Et le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, n’est guère optimiste sur la sévérité des prochaines mesures qui seront prises par l’UE.
Le pétrole russe pourrait ne pas être visé. Arriver à l’unanimité sur un éventuel embargo ou sur l’imposition de droits de douane sur cette énergie « sera très difficile parce que certains États membres ont déjà dit qu’ils opposeraient leur veto à toute décision collective » , confiait Josep Borrell jeudi matin à des journalistes membres de l’alliance européenne LENA, dont fait partie Le Figaro . L’UE est le premier acheteur de pétrole russe. Sur la base des chiffres de 2021, l’Europe verserait à la Russie quelque 285 millions de dollars par jour pour ses approvisionnements. Après le charbon, certains États membres dont la Pologne et la France militent pour couper l’UE du trésor de guerre de Moscou, à savoir ses énergies. D’autres s’y opposent, notamment l’Allemagne, la Hongrie et l’Autriche.
Alors, Borrell prend les devants pour que l’absence d’unanimité sur le pétrole russe ne devienne pas un problème. « Il y a une bonne volonté des États membres. Et, en ce moment, ce qui se passe, c’est que chacun fait ce qu’il peut de son côté pour diminuer ou annuler cette dépendance (aux énergies russes, NDLR) sur une base volontaire » , ajoute-t-il encore, citant l’exemple de l’Allemagne rétive à un embargo sur le pétrole russe à court terme mais qui a d’ores et déjà fait savoir qu’elle comptait s’en passer en fin d’année. Quoi qu’il en soit, les États membres devront à moyen terme se couper des énergies russes car, juge Borrell, « c’est l’étape la plus importante de la construction de l’autonomie » européenne, au moins aussi cruciale que les capacités militaires dont doit se doter l’UE. Reste que l’image renvoyée à court terme – celle d’un bloc se fissurant à mesure que les sanctions se durcissent – ne serait pas flatteuse pour les Européens et pourrait réjouir Moscou. Pour l’heure, la Commission poursuit laborieusement ses travaux sur le pétrole russe. Une des options envisagées consisterait à imposer des droits de douane, mais seulement à partir de certains volumes d’importation.
Selon le Haut Représentant, les Européens n’ont, en tout cas, pas à rougir de tout ce qui a été mis en oeuvre depuis le 24 février dernier pour tenter de faire cesser cette guerre – sans la faire eux-mêmes – et pour soutenir l’Ukraine. À commencer par les livraisons d’armes à Kiev. À ce stade, 1,5 milliard d’euros a été dégagé sur la facilité européenne de paix, un fonds intergouvernemental, et donc non connecté au budget européen. « Je n’ai jamais vu une décision aussi importante prise en si peu de temps , se réjouit Josep Borrell. Et maintenant tous les États membres fournissent des armes . » Tous, y compris la Hongrie… Indirectement. Ce pays cofinance, en effet, la facilité européenne de paix.
Quoi qu’il en soit, les sommes débloquées via ce fonds ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Pas question cependant de donner le montant total de l’aide militaire fournie à l’Ukraine par les Européens. « Je ne peux pas le dire , réagit Borrell. Et il y a deux raisons à cela. Premièrement, nous devons apprendre à être peut-être plus discrets sur ce genre de questions. Deuxièmement, je n’ai pas de chiffre consolidé et ça change tous les jours. Mais je peux donner quelques indices. L’Allemagne a annoncé il y a quelques jours qu’elle allait fournir 1 milliard d’euros de matériel de guerre à l’Ukraine, issu de sa propre poche et non des fonds de la facilité de paix. Certains États membres ont consacré plus d’un tiers de leur budget militaire à l’armée ukrainienne… Ainsi, l’aide militaire à l’Ukraine est de plusieurs fois 1,5 milliard d’euros » . Pour le Haut Représentant, le soutien des Européens à l’Ukraine durera aussi longtemps que la guerre durera. « Nous ne voulons pas augmenter le niveau de la guerre. Nous voulons juste que les Ukrainiens puissent se défendre » , précise-t-il toutefois.
Reste que les Occidentaux sont bien seuls dans cette croisade. À ce titre, Borrell se félicite que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rende en fin de semaine en Inde, un pays resté neutre sur l’invasion de l’Ukraine lors des nombreux votes organisés aux Nations unies. « Nous savons que l’Inde entretient des relations étroites avec la Russie. L’un des problèmes les plus importants de cette guerre est le nouveau paysage politique. Vous aurez la Russie et la Chine d’un côté. Il y aura l’Occident de l’autre côté. Et beaucoup de pays émergents qui vont pencher d’un côté ou de l’autre, selon les circonstances » , estime Borrell, en soulignant la nécessité pour les Européens « d’être plus en contact » avec ces pays.