Samia Ghali serait-elle atteinte de « cécité » et de « surdité » ? Cela pourrait être le cas, car ne pas avoir vu ni entendu cette clameur populaire gigantesque d’une foule extraordinaire faisant corps d’est en ouest et du nord au sud dans un pays cinq fois plus grand que la France et criant haro sur les criminels “mafieux” qui dirigent l’Algérie depuis deux décennies, devrait l’inquiéter au plus haut point et l’inciter à consulter.
Rappelons quand même qu’en mai 2016, cette élue socialiste a été visée par une enquête préliminaire du parquet national financier sur son patrimoine et les conditions d’achat de sa villa sur les hauteurs de la cité phocéenne et que le 20 septembre 2017, son domicile a été perquisitionné.
Alors, était-il vraiment nécessaire de lui demander son avis sur ce qu’il se passe réellement sur l’autre rive de Mare nostrum ? Nous sommes d’ailleurs certains qu’elle aurait tenu les mêmes propos concernant la mafia marseillaise : “Elle n’existe pas voyons” !
Samia Ghali n’a pas entendu parler de « mafia » en Algérie. Et pourtant…
Interrogée sur les manifestations anti-Bouteflika, la sénatrice socialiste de Marseille a affirmé que les Algériens ne parlaient de “mafia” pour dénoncer la classe dirigeante. C’est pourtant bien ce terme que l’on entend régulièrement dans la bouche de manifestants à Alger, Paris ou… Marseille.