Tout musulman arabisant connaissant un minimum sa religion sait que Tariq Ramadan n’a strictement rien à voir avec la prédication islamique ; il n’a pas le niveau, car il n’a jamais reçu la formation religieuse adéquate et nécessaire pour cela. Son histoire des 7 ijazats, c’est-à-dire les 7 diplômes de la faculté prestigieuse d’Al Azhar semble maintenant définitivement fausse puisqu’il l’avoue lui-même dans ses livres. Si on ajoute à cela le titre fictif de Professeur de la faculté Fribourg et celui d’Oxford offert par le Qatar, on se rend compte que le personnage dans son entier, n’est qu’une gigantesque escroquerie intellectuelle effrayante qui a duré 30 ans !!! Le futur proche nous apportera certainement d’autres révélations sur le véritable CV de T. Ramadan…
Il affirme être diplômé de la prestigieuse université al-Azhar au Caire.
Or, il y a quelques années, il déclarait ne pas avoir passé de diplôme en Égypte.
Christelle, l’une des femmes qui accusent Tariq Ramadan de l’avoir violée et brutalisée, raconte qu’en 2009 le prédicateur lui propose de l’épouser par Skype pour un mariage temporaire, avant d’aller à la mosquée à Lyon… Elle est en France, lui dans une chambre d’hôtel à Rotterdam. « Il m’a dit que ses études islamiques lui donnaient le droit de le faire », raconte telle dans une interview donnée à Vanity Fair. Sur son site internet, Tariq Ramadan écrit qu’il a « suivi une formation intensive en études islamiques classiques avec des savants de l’université al-Azhar du Caire », et surtout, qu’il a « obtenu 7 ijazat dans 7 disciplines différentes ». L’ijazat est une autorisation d’enseigner les sciences de l’islam. C’est aussi une certification de mémorisation du Coran.
Très régulièrement, le petit-fils d’Hassan al-Banna se prévaut de ses études dans cette prestigieuse université islamique fondée au Caire en 969, selon le calendrier chrétien. Al-Azhar se veut la plus haute autorité de l’islam sunnite. Dans Le Matin dimanche, du 7 juin 2009, édité en Suisse, Tariq Ramadan est présenté comme « docteur ès lettres (islamologie-arabe) à Genève et au Caire ». Interviewé par Paris Match le 31 janvier 2011, il déclare : « Au début des années 1990, quand je faisais mes études en sciences islamiques à l’université d’al-Azhar au Caire. J’avais 28 ans et suivais un cursus intensif. »
Je ne désirais pas un diplôme
Né en 1962 à Genève, Tariq Ramadan a bien séjourné un peu plus d’une année en Égypte en 1992-1993 pour suivre une formation islamique. Mais à son retour, ses proches du Centre islamique de Genève comme ceux du Foyer culturel musulman, qu’il a créé, ne se souviennent pas de l’avoir entendu parler de ses études à al-Azhar. D’ailleurs dans L’Islam en question, qu’il coécrit en 2002 avec Alain Gresh, le rédacteur en chef du Monde diplomatique, Ramadan ne mentionne pas non plus la prestigieuse université. « Je décide alors d’aller suivre une formation islamique au Caire, dont les portes étaient à nouveau ouvertes pour nous. Je voulais aussi que mes enfants connaissent leurs origines, leur langue, leur religion », dit-il.
En 2005, dans l’ouvrage Faut-il faire taire Tariq Ramadan ? (1), il se montre encore plus précis : « J’ai suivi des cours intensifs pendant quatorze mois, que j’ai complétés lors de mes différents séjours. Sur un total de vingt mois d’études intensives et de cours individuels, j’ai pu couvrir le champ de formation des cinq années d’études de sciences islamiques dispensées dans les universités spécialisées. » Et surtout, il ajoute : « C’était mon but, mais je ne désirais pas un diplôme. Seul le contenu de la formation m’intéressait. » Non seulement Tariq Ramadan ne parle pas d’al-Azhar, mais il reconnaît ne pas avoir passé d’examens en Égypte !
Plus de séjour en Égypte
« Tariq Ramadan n’est pas un arabisant de première force. De toute façon, il n’aurait pas eu le niveau pour pouvoir suivre des études à al-Azhar », assure le politologue Gilles Kepel, auteur de l’ouvrage Le Prophète et le Pharaon. « Imaginez un complexe immense. Tariq Ramadan est sans doute entré dans l’enceinte de cette université. Il a pu prendre des cours privés avec un enseignant d’al-Azhar. Mais sa formation est plus que succincte. D’ailleurs, aucun théologien des pays musulmans ne l’a jamais pris au sérieux », déclare de son côté Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE. Ces deux arabisants ne sont pas les seuls à s’étonner que Tariq Ramadan ne parle pas couramment arabe. Ce qui paraît pourtant indispensable pour un islamologue.
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Ian Hamel – Le Point
(1) Aziz Zemouri, L’Archipel
(2) Grasset