Halloween, bonnes et mauvaises fées
L’idée était inconnue dans les années d’après-guerre, sauf aux connaisseurs de ce que l’on entend du nom générique de civilisation celte antique ou médiévale, et ce fut l’Amérique commerciale qui l’exporta en Europe. L’origine du nom est, comme toute philologie, discutée. Les uns suggérant qu’il s’agit d’une fête démoniaque, que l’Église aurait dissimulée sous celle de la Toussaint, au début de Novembre – rassemblant tous les saints connus et inconnus – qui donnait son nom aux quelques jours de vacances pour laisser les familles se recueillir, au jour des Morts, sur les tombes, chose déplaisante aux laïcistes et aux wahhabites qui ont pour cela saccagé les lieux de piété en opposant Dieu ou l’Etre suprême avec sa table des droits de l’homme, aux ancêtres, comme Saturne dévore les siens dans la fable grecque, les autres moins nombreux sur la toile, mais plus exacts retrouvant le nom des fées, qui seraient dans l’univers, et viendraient sur notre terre ronde ou plate, ou un peu des deux !
Cela nous renvoie à une vérité plus profonde, sans laquelle toute légende s’évanouirait : qu’il y a de bonnes et mauvaises fées, et donc qu’en tout une séparation se forme entre bon et mauvais principe et qu’il est insane d’aller au-delà, comme le prétend de la façon toute rhétorique qui plaît aux adolescents que restent les Modernes, Nietzsche. La tradition des bonnes fées est d’être discrète et aussi de paraître au bord des eaux. La religion nordique les conservent, mais elles se battent contre leurs congénères, de même que nous voyons des mercenaires du Califat artificiel monté par les sionistes s’en prendre aux premiers chrétiens que furent les Arabes damascènes et aux musulmans qui inclinent à écouter Ali plutôt qu’Omar. Les unes s’entendent à consoler les êtres humains et animaux, font grossir les plantes, comme un frère capucin, l’illustre Père Antoine en eut la réputation à Toulouse, en pleine persécution laïciste, à l’orée du vingtième siècle dévastateur, ou parlent aux bergères, ce dont l’Église romaine a fait des apparitions mariales pour les rendre conformes à un ordre administratif, et elles excellent dans la métaphysique apparemment, les autres dans la magie, agitant cette baguette qui ressemble à nos bâtons électriques paralysants imités de la police américaine, et stérilisant les femmes, comme s’y acharne notre médecine. Perrault les a bien acclimatées en France, les frères Grimm outre Rhin et les fairy tales sont la fleur du jardin des lettres anglaises et gaéliques.
À cet égard, les daéchites, comme on les pourrait nommer, sont des rats des villes et non pas des champs, et toute la maçonnerie aussi née dans une taverne londonienne, dont la Muslim Bretherhood est une breloque !
Chaque pays européen a ses héroïnes, dont la verte Bohème montagneuse avec la princesse-fée Libusé, et la plus extraordinaire demeure en Occident Mélusine à laquelle Goethe a consacré un conte bref, et tandis que d’autres plaignaient le noble Lusignan d’avoir rencontré une femme ressemblant au corps mi-humain mi animal qu’illustre le signe du Sagittaire, l’Allemand la fit parler en philosophe sévère et non en monstre agréable : un soir, il la vit briller en miniature, au milieu d’une cour lumineuse, c’est le cas de le dire féérique. Cette femme était dans un autre monde reine, et le chevalier de maudire sa propre taille qui l’empêchait d’accéder à son amour. La bonne fée de lui répondre que leur monde était identique, car il n’y a point de diversité dans l’absolu, sauf dans un monde illusoire peuplé de fictions, comme le nôtre, ou de semi-vérités, et que ce que l’homme entend pompeusement par idéal n’est que l’agrandissement du petit en grand, un changement de taille, mais que la qualité jamais ne varie, à la différence du monde illusoire de la quantité.
C’est le propre de la poésie de raccourcir en vers ce qu’allonge la prose dont abusent nos démagogues et la liberté d’opinion, mais la rectitude préfère la brièveté, aussi dans les textes sacrés parle-t-on assez peu, mais les instituts de théologie sont prolixes et pour une parole qu’un simple berger entend car il observe les animaux et le ciel, il faut aux aveugles des villes de longs discours que leurs mains froissent, et ce qui devrait assagir ou adoucir les moeurs se transforme alors par la magie des méchantes fées en invectives. À cet égard, les daéchites, comme on les pourrait nommer, sont des rats des villes et non pas des champs, et toute la maçonnerie aussi née dans une taverne londonienne, dont la Muslim Bretherhood est une breloque !
Laissons aux vraies sorcières le destin qu’elles se forgent, et plaignons les fausses de ce nom qui sont martyrisées, et cette chasse aux bonnes fées se pare de tous les motifs imaginables, car si elles n’ont qu’à paraître pour être entendues, les méchantes font du tumulte, comme il est visible sur le net et dans les enfers orientaux, jusqu’à la tribune des Nations Unies qui est aussi une ruche de frelons insultant les abeilles syro-palestiniennes et piquant leurs défenseurs.
Pierre Dortiguier