Il faut être armé d’un culot extraordinaire pour oser faire croire aux gens qu’il ne connaissait même pas le nom Bygmalion ?!! Quel juge sain d’esprit et intègre peut-il croire à une telle baliverne et à cette sottise ? Quand bien même ce serait le cas, ce n’est pas une excuse suffisante, puisqu’il est responsable en nom propre de son élection ! S’il ne pouvait assumer une présidence et une élection, il n’avait pas à se présenter, car personne ne l’y a obligé à ce que l’on sache. Et puis cette manie de placer des fusibles prêts à sauter au moindre souci judiciaire est une technique mafieuse des plus insupportables.
Dans une interview accordée à L’Obs, Jérôme Lavrilleux, ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé et protagoniste de l’affaire Bygmalion, charge Nicolas Sarkozy. Il l’accuse de « se défausser », de ne pas « assumer ». Il avoue aujourd’hui avoir peur : « je n’ai pas envie d’apprendre à nager dans 20 centimètres d’eau comme Robert Boulin ».
Tout le monde se souvient de lui. L’homme de l’ombre qui craque à la télévision un soir de mai 2014. « Il y a eu un dérapage, j’ai commis l’erreur de ne pas savoir dire stop! ». Aujourd’hui, fini l’auto-flagellation, Jérôme Lavrilleux rejette la faute sur Nicolas Sarkozy.
« Il ne faudrait plus appeler cette affaire ‘Bygmalion’, mais celle des ‘comptes de campagne de Nicolas Sarkozy’, lâche-t-il ce mercredi à L’Obs. Rien n’a été contrôlé! ». Une campagne de 2012 qui aurait coûté au final 50 millions d’euros, plus de deux fois le plafond légal autorisé.
Nicolas Sarkozy « se défausse«
Nicolas Sarkozy a parlé de farce devant les enquêteurs, réponse cinglante de Lavrilleux : « C’est un système de défense voué à un échec total. Il adopte le même dans toutes les affaires où il est entendu : ‘C’est pas moi, c’est l’autre’. Dans Bygmalion, il dit : ‘C’est pas moi, c’est Copé’. Il se défausse, il vit dans un monde irréel, et ne sait pas assumer. Les grands chefs sont pourtant ceux qui assument.«
Jérôme Lavrilleux est toujours député européen, mais il avoue avoir peur : « je n’ai pas envie d’apprendre à nager dans 20 centimètres d’eau comme Robert Boulin. J’ai dit à mes proches que si un jour j’avais un accident de voiture, il faudrait faire une expertise. » Un humour noir qui ne va pas faire plaisir au patron du parti Les Républicains. Cette affaire Bygmalion, c’est un boulet sur sa route vers 2017.