Mikhaïl Fridman est né le 21 avril 1964 à Lviv, en Ukraine. Il fait partie des nouveaux riches apparus à la faveur de la Perestroïka de Gorbatchev. Son ascension est époustouflante et elle n’a pu se faire qu’au moyen de la corruption à grande échelle. Il est issu d’une famille juive ukrainienne. Qui eût cru qu’un jeunot qui a commencé dans la revente au marché noir de billets du Bolchoï ait pu atteindre de telles cimes, en étant passé par une entreprise de lavage de vitres. Son diplôme de l’Institute of steel and Alloys de Moscou ne lui servira qu’à garnir son CV, car l’argent, il saura le trouver à profusion, ailleurs et autrement, notamment en rachetant à vil prix des sociétés bien portantes poussées à la faillite. Une technique bien éprouvée, présentant, en tous points, une curieuse similitude avec celle qui a été utilisée par un homme d’affaires du terroir, encore en butte avec la justice. Il est important de rappeler que Vimplecom, société cotée à New York et détenue en majorité par le milliardaire russe Mikhaïl Fridman, a notamment versé quelque 114 millions de dollars de pots-de-vin à un responsable ouzbek entre 2006 et 2012, selon les enquêteurs américains et néerlandais, un délit qui lui a valu d’être lourdement condamné par la justice américaine. Il est également important et hautement révélateur de rappeler que ce personnage trouble et controversé a touché à la drogue. Ses accointances avec l’entité sioniste sont un secret de Polichinelle et ont déjà été dénoncées par le journaliste antisioniste Israël Adam Shamir.
La question légitime que tout Algérien est en droit de se poser est de savoir comment les autorités du pays ont-elles accepté de traiter avec un tel individu ? À moins que… Mais avant de boycotter Djezzy, il serait important de rappeler que Nike, Ford, le poison cancérigène Coca-Cola… et bien d’autres marques financent le massacre des Palestiniens. Il serait temps de devenir responsable et d’agir politiquement via le porte-monnaie.
Tout a commencé lors d’une conférence de presse organisée lundi dernier par l’opérateur à l’occasion de son 14e anniversaire.
Le propriétaire de Djezzy financerait Israël, selon des révélations de la chaîne Beur TV. L’information a fait le buzz sur les réseaux sociaux et pris de l’ampleur. Intox, manipulation ou information amplifiée ? Un hashtag pour boycotter l’opérateur a été créé. En plus des centaines de pages et autres posts sur les réseaux sociaux hostiles à l’opérateur de téléphonie mobile, des photos montrant des magasins boycotter la vente des puces et autres flexy circulent sur le Net. D’autres internautes prennent un peu de recul et s’interrogent : “A qui profite cette campagne ? N’y a-t-il pas manipulation des citoyens pour déstabiliser un opérateur qui multiplie les initiatives louables ?” En fait, tout a commencé lors d’une conférence de presse organisée lundi dernier par l’opérateur à l’occasion de son 14e anniversaire. Deux journalistes de cette chaîne de télévision privée accusent le propriétaire de l’opérateur téléphonique de « soutenir Israël et de financer la guerre contre les Palestiniens ».
Une vidéo de l’intervention des deux journalistes — qui ont été priés de quitter la salle — a d’ailleurs été postée sur YouTube. Beur TV voulait sans doute accréditer la thèse du scandale. Mais en guise de preuves, la chaîne n’apporte que des informations qu’on trouve sur le Net et qui affirment que Mikhail M. Fridman, patron de Vimpelcom, fait partie d’un groupe nommé les oligarques, des milliardaires russes d’origine juive à l’influence démesurée qui rejettent un plan de paix au Moyen-Orient.
Contacté par El Watan, le coordinateur de la rédaction de Beur TV, Adlène Mellah confirme que sa rédaction détient des preuves qui accablent le propriétaire de Djezzy. « Nous avons des documents qui prouvent que Vimpelcom a fait don de 14 millions de dollars au ministère israélien de la Guerre et 10 millions de dollars au ministère israélien de l’Habitat pour l’aider à construire des colonies dans les Territoires palestiniens », dit-il. A la question de savoir si la chaîne continuera de diffuser des sujets sur cette affaire, le jeune dirigeant répond par l’affirmative. « Oui, malgré les pressions des autorités et de Djezzy, nous allons continuer à parler de cette affaire », promet-il.
Pour sa part, Salim Tamani, responsable des relations publiques et médias de Djezzy ne fait pas dans la nuance : « Je tiens à rappeler que nous sommes une entreprise algérienne avec 51% de capitaux détenus par le Fonds national d’investissement (FNI). Djezzy est une entreprise ancrée dans le cœur des Algériens depuis 14 ans et partage ainsi les mêmes positions que l’État algérien, dont la cause palestinienne. »
Il poursuit : « Nous dénonçons une campagne abjecte qui est basée sur le chantage de la part d’une télévision sans agrément et dénonçons également ces accusations infondées et diffamatoires qui ne respectent pas la déontologie et encore moins l’éthique.» Comment explique-t-il le fort impact de ces informations sur les réseaux sociaux ? Il répond : « Sur les réseaux sociaux, il ne faut pas regarder que ceux qui nous attaquent. Il y a beaucoup d’internautes qui posent la question : à quel objectif répond cette campagne de chantage ? Et surtout ils se demandent pourquoi s’attaque-t-on à une entreprise qui a participé à la démocratisation de la téléphonie mobile en Algérie et qui est à présent sur la voie du changement afin de devenir l’opérateur numérique de référence ? Elle semble alimentée par ceux qui n’ont pas pu être partie prenante du partenariat et qui veulent tenter de parasiter le processus de développement de Djezzy depuis les accords de janvier 2015.»Kamel Benelkadi