C’est tout de même ahurissant de reprocher à un catholique, de surcroit prêtre, de critiquer l’aspect totalement satanique et démoniaque du concert des EODM ! La chanson sur laquelle l’attaque a commencé avait pour titre : Un baiser avec le diable ! Faut le faire non ? La moindre des choses pour un homme d’église est de critiquer cette décadence, cette folie sataniste (consciente ou pas car il est vrai que la majorité des spectateurs sont athées et veulent juste s’amuser !) avec virulence et conviction. Il n’est pas question d’insulter les morts ou leur mémoire, pas du tout, juste de critiquer et analyser cette folie collective malsaine (satanisme, drogue, alcool, sexe…).
Les grands médias (Valeurs Actuels, FOG, Télé…) passent leur temps à défendre la civilisation occidentale ! Pourquoi pas, mais de quelle civilisation est-il question au juste ? Celle de Miley Cyrus qui vient de faire un concert à Chicago toute nue avec un godemichet géant entre les jambes ? Cette même malade mentale qui a été reçue sur les télévisions françaises telle une déesse, une star brillant – un exemple à suivre pour notre jeunesse – dans le ciel comme le démontre Antoine de Caunes dans Le Grand Journal. Devrait-on accepter cet avilissement de l’être humain juste par sentimentalisme et “tolérance” ? Certainement pas car l’Occident, comme son nom l’indique parfaitement, est en train de mourir, de se suicider en faisant passer sa mort pour de l’Art, pour un un choix civilisationnel. Pire encore, il veut faire passer cette décadence, que personne ne remet en cause dans l’intelligentsia, fut-elle conservatrice, pour un modèle génial à défendre voire à exporter au monde entier à coups de bombardements démocratisants.
Le texte, paru le 20 novembre sur le site traditionaliste « La Riposte catholique », a suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux durant tout le week-end. Un prêtre lyonnais a créé la polémique en publiant, une semaine après les attentats survenus à Paris au soir du 13 novembre, une tribune intitulée Les Aigles (déplumés) de la mort aiment le diable !.
Un titre qui a le mérite de prévenir le lecteur du ton, qui tout au long de ce texte, est employé par l’auteur, le prêtre Hervé Benoît actuellement en poste au bureau des mariages de l’archevêché de Lyon. Dans sa tribune, dont Le Progrès s’est fait l’écho ce lundi, l’homme d’église, qui prévient dès les premières lignes de son billet qu’il va se détacher du « degré d’avachissement intellectuel et moral », critique fermement le groupe Eagles of Death Metal, qui se produisait au Bataclan le soir de l’attaque terroriste, et dont les chansons évoquent fréquemment le diable.
Les victimes comparées à des « morts-vivants »
« Ne me dites pas que ce ne sont que des mots. Que c’est pour rire. A force de ne rien prendre au sérieux, tout fini par devenir tragique (…) Vous invoquez le diable en rigolant ? Lui vous prendra au sérieux », écrit le prêtre, qui s’attache ensuite à dresser le portrait des jeunes victimes de la salle de concert et des terroristes. Il y décrit les « assassins » comme « les frères siamois » des spectateurs du Bataclan, « ces pauvres enfants de la génération bobo, en transe extatique », qu’ils comparent à des « morts-vivants ».
Une ressemblance flagrante selon l’homme d’église. « C’est tellement évident ! Même déracinement, même amnésie, même infantilisme, même inculture (…) Les uns portent le maillot du PSG “Fly emirates” en effaçant le berceau de Louis XIV, et les autres profitent du même argent pour se faire offrir un costume en bombes ».
L’archevêché se désolidarise de cette tribune
Le prêtre catholique ne s’arrête pas là : « 130 morts, c’est affreux ! Et 600 morts, c’est quoi ? C’est le chiffre des avortements en France le même jour. Où est l’horreur, la vraie ? »
Joint par 20 minutes, l’archevêché de Lyon a tenu ce lundi à prendre beaucoup de distance par rapport aux écrits de ce prêtre lyonnais et au ton de sa tribune. « Cela ne reflète en rien la pensée du cardinal Barbarin et du diocèse », a indiqué une source proche de l’archevêché, qui se serait bien passé de cette affaire le jour même où doit être enterrée à Lyon Caroline Prénat, l’une des jeunes victimes du Bataclan.
« Ce qui est choquant, c’est le ton bien peu miséricordieux employé par ce prêtre », a ajouté une autre source. Hervé Benoît, contacté ce lundi matin, n’a pas encore répondu aux sollicitations de 20 Minutes.