Sans commentaires…
Dans des camionnettes, des habitants de la ville égyptienne de Rafah ont chargé les quelques biens qu’ils pouvaient emmener, sous l’œil des soldats, avant de quitter leur maison promise à la destruction. Les autorités égyptiennes ont lancé, jeudi 8 janvier, la seconde phase de l’établissement d’une zone tampon à la frontière avec la bande de Gaza. Cent maisons ont été évacuées et douze dynamitées, vendredi. L’armée a prévu de détruire, en quelques jours, 1 220 habitations accueillant 2 044 familles dans l’une des zones les plus peuplées du nord de la péninsule du Sinaï. Dans plusieurs mois, Rafah et certains villages alentours devraient être rayés de la carte. Le gouverneur de la province du Nord-Sinaï, le général Abdelfattah Harhour, l’a admis, mercredi, devant la presse et a annoncé qu’« une nouvelle ville de Rafah existera » hors de la zone tampon.
Les autorités égyptiennes avaient déjà détruit, début novembre 2014, 800 maisons pour établir une zone tampon de 500 mètres. Elle devrait, selon le plan du gouvernement, s’étendre jusqu’à 6,4 kilomètres de largeur et 13,5 kilomètres de longueur pour inclure 75 000 Egyptiens. Son objectif : lutter contre l’insurrection djihadiste dans le Sinaï et empêcher la contrebande par les tunnels reliant la bande de Gaza. « L’opération est présentée aux Egyptiens comme une répression contre les terroristes, les contrebandiers et les espions. Mais elle permet aussi de maintenir l’alliance avec Israël en les aidant à se débarrasser des tunnels du Hamas, de mettre la pression sur Washington pour qu’il ferme les y…
- Source :
http://www.lemonde.fr/
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