Il faut dire que tous les moyens de la police nationale ont été mis pour mesurer les centimètres pour voir si les gens respectent la distanciation sociale physique. Les policiers aujourd’hui n’ont rien d’autre à faire que de vérifier les attestations de déplacement ou de mettre et multiplier les amendes car le bord supérieur du masque et sous le nez !
La criminalité est en plein boum.
Les mesures sanitaires ne l’ont pas contrariée. Deux rapports récents pointent du doigt une déferlante d’ultra-violence qui poursuit sa courbe ascendante et se métamorphose à l’image de la société. Pierre-Marie Sève, délégué général de l’Institut pour la justice, commente pour Sputnik.
Ce sont deux études édifiantes parues en ce début d’année et mises en lumière cette semaine. La première émane de la direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ). Elle montre que le crime organisé s’étend désormais à l’ensemble du territoire alors qu’il se concentrait naguère dans des zones précises (Marseille, Île-de-France). Les faits divers illustrent quotidiennement la multiplication des gangs.
Le dernier en date ? Une fusillade à Nîmes tuant un jeune homme de 22 ans lundi 18 janvier. Ce règlement de comptes ressemble à celui de Bordeaux au terme duquel un jeune de 16 ans trouvait la mort début janvier. Lequel ressemble aux dizaines d’expéditions punitives qui ont fait rage toute l’année. Dans cette étude, rendue publique par Le Figaro lundi, la DCPJ fait état de 75 règlements de comptes ainsi que de 359 homicides ou tentatives perpétrés en 2020. Une hausse de 30% depuis 2017 qui, « même si elle n’est pas exponentielle […], traduit une augmentation de la violence entre délinquants peu chevronnés et une escalade dans les cités sensibles », y commente le commissaire divisionnaire Yann Sourisseau, chef de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO).
L’immigration et le trafic de drogue déplacent-ils le crime ?
Pire encore, cette violence est surtout en constante augmentation dans les campagnes. C’est ce que révèle le second rapport, émanant du ministère de l’Intérieur et décortiqué par Pierre-Marie Sève. En effet, alors qu’« elle stagne dans les villes », la criminalité se déplace suivant les flux démographiques et gagne la province à la manière virale des réseaux sociaux. Snapchat s’en est fait –involontairement– la spécialité, diffusant massivement des vidéos de vandalisme et autres attaques au mortier, entraînant une surenchère, explique à Sputnik Pierre-Marie Sève, délégué général de l’Institut pour la justice (association qui milite pour une meilleure protection des citoyens et une justice plus équitable pour les victimes). « En matière de vidéos de ces violences, il y a l’embarras du choix », avance-t-il. Pour autant, la propagation de la délinquance et du crime dans les campagnes n’a pas Internet pour seule cause, nuance-t-il.
« Les hauts niveaux de criminalité que l’on observe dans les villes depuis quarante ans atteignent maintenant la campagne. Cela n’était pas le cas il y a plusieurs années. Depuis trois ans, c’est +8% chaque année. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles cette délinquance se mue en criminalité et gangrène le territoire, notamment le mimétisme lié à Internet et le trafic de drogue, mais aussi, bien sûr, l’immigration qui augmente en même temps que la délinquance. »
La courbe de l’immigration serait donc liée à celle de la délinquance. Notamment par le biais du trafic de drogue, qui s’est installé partout, « il faut réaliser à quel point c’est une hécatombe ». La plupart des trafiquants ou membres de gangs ont la nationalité française, précise Pierre-Marie Sève, certes, mais ils …
20 janvier 2021