Le site d’Arrêt sur image vient de publier un article qui démontre comment Paris-Match a diffusé une fake niouze d’une rare vulgarité en essayant de réhabiliter un ex-agent de la BAC parisienne du quartier de la Goutte-d’Or, un certain Bylka ou Karim Mameche, qui a pourtant été condamné en appel à 2 ans de prison pour 4 chefs d’accusation extrêmement graves : « faux en écriture publique, blanchiment de fraude fiscale, vols et détournement de fichiers ». Le sous-titre de l’article de Paris-Match est le suivant : « L’ex-flic de la Goutte-d’Or a fait deux ans de prison avant d’être innocenté. » ! C’est totalement faux, puisqu’il a été condamné à 2 ans de prison. Comment est-il possible de mentir à ce point et jusqu’à nier une condamnation judiciaire pour des faits gravissimes ?! La journaliste responsable de ce tissu de mensonges, une certaine
Cette énième bourde journalistique, qui nous rappelle les mensonges nombreux proférés par Aziz Zemouri à l’époque où il « officiait » au Point, d’où, du reste, il a été congédié, est la démonstration de la complicité de certains journalistes avec des membres corrompus des forces de l’ordre. La presse peut servir ici de blanchisserie, car l’article a immédiatement été repris par un journal algérien afin de « laver » l’honneur de Karim Mameche qui a pourtant été condamné. En effet, Le Matin d’Algérie a publié un article signé par monsieur Hacène Hirèche, intitulé : Karim Mamèche, alias Bylka, innocenté, parlant carrément d’erreur judiciaire, ce qui est totalement faux : « La condamnation en 2019 de Karim pour des actes prétendument délictueux est tout simplement une erreur judiciaire. […] Il sort de prison le 18 juin (un appel comme en 1940) après avoir purgé deux longues années injustifiées. » ! L’auteur de cet article ahurissant joue la carte du racisme et de la colonisation de l’Algérie afin de tenter très maladroitement de laver l’honneur du condamné. Si monsieur Karim Mameche est réellement innocenté, pourquoi ne reprend-il pas son poste à la BAC ? Impossible, car la justice a maintenu son interdiction d’exercer une fonction publique, comme l’explique un article de Libération de 2021 que monsieur Hacène Hirèche aurait dû lire : « Des accusations qui pesaient contre l’agent ne restent que les infractions de faux en écriture publique, la consultation illégale d’un fichier de police, la violation du secret professionnel, le blanchiment de fraude fiscale et un vol de 450 euros. Ce n’est pas rien, mais c’est bien loin des charges retenues au cours de l’enquête. » Il faut ajouter que les 5 autres prévenus condamnés en première instance dans la même affaire n’ont pas fait appel de la décision. On peut d’ailleurs s’interroger sur la question de la très grande légèreté des peines prononcées pour du faux en écriture publique puisque monsieur Aaron Berkhane a écopé d’une peine de 6 mois de prison avec sursis alors qu’il s’agit d’un crime passible des Assises !
Même la journaliste Camille Polloni qui a suivi cette affaire de très près a été choquée par cet article de Paris-Match et a publié un post sur son compte Twitter le 27 avril 2023. Reste à savoir ce qui a poussé la journaliste de Paris-Match à publier un tel tissu de contre-vérités, tant il est clair qu’absolument rien n’est gratuit sur terre ?
Cette affaire démontre à quel point la presse parisienne est dysfonctionnelle et à quel point les connivences sont nombreuses ; hélas, un certain nombre de Français pensent que tout ce qui est écrit dans la presse officielle ne peut être que la vérité, mais lorsque l’on s’y penche d’un peu plus près, quand on connaît un tant soit peu ce milieu interlope, lorsqu’on multiplie les lectures et que l’on a été, soi-même, victime d’articles mensongers du Point et après l’extraordinaire scandale dont Le Point s’est rendu responsable en publiant un article d’Aziz Zemouri, visant injustement le couple Corbière/Garrido, plus rien ne nous étonne.
[Thread] Dans @ParisMatch cette semaine, un énorme délire : trois doubles pages de réhabilitation de Karim Mamèche, ex-brigadier de police condamné en 2021 dans l'affaire de la BAC du 18e arrondissement https://t.co/xXyw1SqQkJ
— Camille Polloni (@CamillePolloni) April 27, 2023
Un ex-policier d’une Brigade anti-criminalité (Bac) a été accusé d’une flopée de délits allant de « corruption passive, faux en écriture publique, trafic de stupéfiants, blanchiment de fraude fiscale, vols et détournement de fichiers ».
A-t-il été « innocenté », comme l’écrit « Paris Match » ? Pas du tout, ni même « reconnu non coupable de l’essentiel des accusations portées contre lui » (il a été relaxé de deux charges). Mais le magazine lui offre une réhabilitation totale, dans un portrait complaisant.
« On fantasmait un cow-boy hâbleur, l’un de ces superflics fleurant bon la testostérone, tout droit sortis de BAC Nord. C’est un boxeur sonné qui se présente, sur ses gardes et presque timide, s’exprimant pour la première fois afin de « laver [son] nom et [son] honneur ». »
Cet article qui débute comme un film de Clint Eastwood est titré « Zone d’ombre sur la Bac ». Il figure dans l’édition du 27 avril 2023 de Paris Match.
La journaliste Manon Quérouil-Bruneel nous raconte la vie, depuis sa sortie de prison, de « Karim Mameche, alias « le Bylka » (Kabyle en verlan) », un ancien policier de la brigade anti-criminalité (Bac) du 18e arrondissement de Paris. Six pages de réhabilitation pour cet homme condamné …
8 mai 2023