Capsule qui porte très bien son nom mais, blague à part, comment se fait-il que la société moderne occidentale dont la volonté active est de faire interdire la peine de mort dans le monde entier, puisse autoriser et simplifier le désir de mort aussi facilement ?! C’est là une lourde contradiction, une énième contradiction qui démontre l’hypocrisie de cette civilisation moderne décadente.
Fervent défenseur de l’euthanasie, l’ex-docteur et militaire australien Philip Haig Nitschke, suspendu de ses fonctions par l’Australian Medical Board en 2014, continue de défendre cet acte médical consistant à provoquer intentionnellement la mort d’un patient qui le désire.
D’abord à travers l’organisme à but non lucratif Exit International fondé en 1997, puis aujourd’hui à travers une capsule remplissant cette fonction.
Baptisée Sarco et imprimée en 3D, cette machine offre à son passager la possibilité de mourir en douceur et sans souffrir.
Mettre fin à ses jours sans souffrance, en moins de cinq minutes
Pour ce faire, l’intérieur de la capsule se remplit d’azote. L’occupant se sent alors quelque peu désorienté et finit par perdre connaissance avant de perdre la vie. Son créateur évoque une sensation proche de celle que l’on peut avoir en ayant consommé quelques verres d’alcool. Sachez toutefois que le patient peut interrompre le processus depuis l’intérieur de la capsule et choisir d’occulter ou non les vitres afin de jeter un dernier regard sur le monde.
Philip Haig Nitschke également surnommé « Dr Death » aimerait mettre à disposition Sarco auprès des personnes souffrantes, à la condition que celles-ci soient au préalable informées du caractère irrémédiable de leur décision. Il n’écarte pas non plus l’idée de s’en servir un jour sur sa propre personne :
« Choisir sa mort est un progrès humain qu’il faut soutenir […] Si je me trouve dans une situation dans laquelle j’aurais besoin de m’en servir, je m’en servirais. »
Auré – JdG