Alors là, ils font fort les frères Abdeslam ; la fratrie exemplaire ! Le grand frère a été impliqué dans l’affaire dite des « ambulanciers charognards »… Rien à ajouter.
Le frère de Brahim et Salah Abdeslam, impliqués dans les attentats de Paris, affirmait ne « jamais avoir eu problèmes avec la justice ». Un mensonge, selon la presse belge. L’homme a été condamné en 2010 pour avoir détroussé des cadavres.
Depuis les attentats du 13 novembre, Mohamed Abdeslam tente de se démarquer de la funeste entreprise de ses frères, Brahim et Salah. Le premier s’est fait exploser boulevard Voltaire, dans le 11e arrondissement de Paris. Le second est traqué par toutes les polices d’Europe.
Interpellé après les attentats, l’homme a passé 48 heures en garde à vue, avant d’être relâché par les autorités. Il s’était alors exprimé sur le perron du domicile familial de Molenbeek, se dépeignant en citoyen rangé, loin des radars de la justice. « Je suis employé communal depuis dix ans, je n’ai jamais eu de problème avec qui que ce soit. Les gens de la commune savent de quoi je suis capable et de quoi je ne suis pas capable. Je n’ai jamais eu d’ennuis avec la justice ».
Mais Mohamed Abdeslam a menti sur son passé judiciaire, souligne le quotidien belge Le Soir. Son nom apparaît en effet dans l’affaire des « ambulanciers charognards ». En 2005, plusieurs ambulanciers sont inculpés pour avoir dépouillé des cadavres lors des transferts vers la morgue ou le funérarium.
Condamné à deux ans de prison
Quatorze cas sont recensés et sept personnes sont finalement renvoyées devant le tribunal correctionnel. Parmi elles, Mohamed Abdeslam. Âgé de 18 ans à l’époque des faits, il est condamné en 2010 par défaut à une peine de deux ans de prison avec sursis. Interrogé par la RTBF, l’intéressé évoque une « grosse erreur de jeunesse ». « C’est une affaire qui date de plus de 11 ans et des faits commis à l’âge de 18 ans. J’étais encore un jeune garçon immature et pas très responsable ».
Le jeune homme dit craindre les amalgames entre cette condamnation et les attentats de Paris. « On parle d’affaires très graves, d’attentats, de 130 personnes qui ont été massacrées à Paris, on parle de mon frère (Salah) qui est toujours en fuite et dont on a aucune nouvelle. »