L’existence de cette tare, cette anomalie botulienne — au pouvoir médiatico-politique immense — est inexplicable si ce n’est par le complot lui-même. Aucune autre explication ne sera suffisante…
L’ancien-nouveau « philosophe » à la chemise blanche fendue jusqu’à l’âme, a encaissé la semaine dernière un « sku(r)de » ou sévère camouflet détonnant dans les locaux de la toute nouvelle « représentation du Rojava en France » (Kurdistan de Syrie), en se pointant à l’esbrouffe et sans y être invité à l’inauguration de cette pré-ambassade à Paris des combattants Kurdes syriens contre Daech.
150 invités dont plusieurs personnalités -Bernard Kouchner, les écrivains Pascal Bruckner et Patrick Deville, le géopolitotogue Gérard Chaliand pour ne citer qu’eux- avaient répondu à l’invitation conjointe du grand ordonnateur de l’événement, l’écrivain-aventurier Patrice Franceschi (auteur de « mourir pour Kobané ») et très impliqué dans la cause des combattants kurdes du Rojava où il se rend régulièrement, et du PYD (parti de l’Union démocratique) kurde, branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’Abdullah Öcalan..
Mais le Malraux du pauvre, quant à lui (qui vient de commettre un documentaire tout à sa propre gloire sur les Peshmergas d’Irak de Massoud Barzani, les cousins ennemis du PKK), n’avait évidemment pas reçu de bristol, compte tenu de toutes les casseroles et lessiveuses qu’il trimbale au long de son itinéraire erratique et égocentré.
Question de « détail » a-t-il dû penser puisqu’il s’est pointé d’autorité et au mépris de la plus élémentaire bienséance, au beau milieu de la soirée, fonçant comme à sa détestable habitude vers micros, objectifs et caméras dont les porteurs sans queue ni tête ont immédiatement appuyé sur les déclencheurs.
Si l’assistance fut saisie d’un murmure poli de désapprobation (toute manifestation de rejet plus explicite étant, par courtoisie et respect pour les Kurdes syriens, hors de propos), ce ne fut pas l’attitude de Franceschi dont le sang n’a fait qu’un tour et qui a apostrophé publiquement l’indésirable en ces termes appuyés:
« Que venez-vous faire ici ? Vous n’êtes pas invité ! »
Bhl, blanc comme une cuvette de lavabo et peu habitué à être morigéné de la sorte en public, a risqué pour tenter de se justifier de sa présence incongrue : « je viens de faire un film documentaire sur les Kurdes d’Irak…. »
« Moi je m’occupe des Kurdes de Syrie ! » a répondu fermement Patrice Franceschi qui a confié plus tard, « comme d’habitude, il a débarqué pour se faire valoir…. »Après quelques minutes, l’ex-maoïste copain de Sarkozy a taillé piteusement la route et refranchi sans un mot et toute honte bue la porte palière.