
Nuit du destin
J’écris en philosophe et non pas en flatteur
Des illusions du jour que la nuit porte en rêve !
Seule la volonté rencontre ma faveur
Quand elle est angélique et prend la forme d’Ève.
Il est un pays pur que Firdousi chantait,
Plus grand que fut la Perse et qu’il nomma l’Iran
Pareil à Ouranos, où la lignée était
Qui du Ciel descendit, en conservant son rang !
Les premiers sont ces dieux qui furent des Titans,
Plus grands que sont les rois, et ressemblent aux fées,
Se croyant magiciens, et comptant bien plus d’ans
Que nos vieillards d’ici, aux pensées étouffées
Par la vie immédiate et le profit rapide
Qu’un Moïse enseigna à son peuple avare,
Et Issa – soit-il béni – dit être un mauvais fluide
Où l’âme illusionnée dans un tombeau s’enterre.
Mais en ce mois béni que les Imams éclairent
Car le jeûne est pensée, libérée des entraves,
La vue décèle au Ciel où les djinns toujours errent,
Un Ange ouvrant un coffre où des sentences brèves
Donnent à chacun son dû, comme trouve son heure,
Ces fleurs magnifiques, qui sont d’Allah la gloire